Parents.fr – Syndrome de KiSS : comment le détecter et le soigner ?
Merci au journal Parent.fr pour cet article sur le syndrome de KiSS – KiDD
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Qu’est-ce que le syndrome de KiSS ?
« Le syndrome de KiSS est causé par une perturbation de la symétrie, induite par les articulations de la jonction crânio-cervicale. Cela se traduit par une perte de mobilité de l’articulation entre la première vertèbre cervicale et la base du crâne. Aujourd’hui l’importance d’une bonne mobilité de cette articulation est encore trop souvent oubliée ou sous estimée », expliquent les experts du Centre KiSS. Le rachis cervical supérieur, composé des deux premières vertèbres cervicales et d’une partie de l’os à la base du crâne, joue un rôle clé dans l’équilibre postural du nouveau-né, puis dans celui du jeune enfant. « C’est en effet lui qui conditionne le positionnement de la tête et cela a une influence sur les organes des sens (les yeux, le nez, les oreilles, la bouche) et l’équilibre du corps par rapport à son environnement », indique l’équipe du Centre de Consultation KiSS Paris. « Les enfants KiSS-KiDD souffrent donc d’une perte de mobilité de l’articulation entre la base du crâne et la première vertèbre cervicale. Pour compenser, leur corps va s’adapter », et plusieurs symptômes vont alors se manifester…
(Pourquoi ?) Un accident pendant la grossesse, une mauvaise position intra-utérine, un accouchement qui a duré très longtemps ou a nécessité l’usage d’instruments… Peuvent faire partie des causes de dysfonctionnement du rachis cervical supérieur de l’enfant.
Comment repérer les KiSS ou KiDD Kinder ?
– Jusqu’à 2 ans, on parle de KiSS Kinder de type I ou II.
Pour le type I, les symptômes suivants peuvent se manifester :
- motricité plus faible d’un côté du corps,
- trouble du développement moteur,
- hypersensibilité d’un côté de la nuque,
- déformation au niveau des pieds,
- asymétrie de la tonicité des muscles…
Pour le type II :
- refus d’être allongé sur le ventre,
- bave et vomissements fréquents,
- difficulté à soutenir sa tête,
- épaules relevées…
Retrouvez l’ensemble des symptômes Kiss-Kidd sur https://syndromedekiss.com/fr/syndrome-kiss/)
– Pour les KiDD Kinder, à partir de 2 ans – ces anciens KiSS Kinder qui n’ont pas été traités – on observe (entre autres exemples) : des troubles de développement de la motricité fine, de la concentration, de l’orientation, un retard de développement du langage, etc
Comment traiter le syndrome de KiSS ?
Afin d’éviter toute autre piste de diagnostic nécessitant une prise en charge médicale, les enfants doivent être vus par un médecin. Leur traitement relève ensuite de l’ostéopathie. « Il se fait à 4 mains. Les séances sont effectuées par des ostéopathes D.O sensibilisés à ce syndrome, et la présence d’un médecin-ostéopathe est obligatoire au cours de celles-ci », expliquent les experts du centre.
Déroulement :
- La première étape de consultation vise à connaître l’histoire de l’enfant, à évaluer ses troubles et un potentiel traitement à travers un questionnaire de prise en charge.
- Etape 2 : on vous demandera une radiographie du rachis cervical et du bassin prescrite par un médecin pour exclure toute autre pathologie, ou malformation.
- Etape 3 : 3 séances de consultation. Au cours de la première, une fois les radios analysées, on fait un diagnostic ostéopathique articulaire précis de la jonction crânio-cervicale. Le but des séances est ensuite de libérer – à 4 mains – toutes les tensions d’adaptation du corps relatives à la dysfonction de la jonction crânio-cervicale. Le but étant également de la libérer elle-même de son blocage.
Et si le syndrome de KiSS n’est pas pris en charge ?
« L’enfant continuera alors à se développer autour de cette dysfonction de l’articulation cranio-cervicale », explique l’équipe du Centre de Consultation KiSS Paris. « Cette articulation étant un point clé de l’équilibre postural, les enfants peuvent présenter des troubles de la posture, un retard de la position assise, une difficulté à l’apprentissage de la marche ou du langage, des troubles de la motricité fine, de la socialisation, un développement de scoliose, des migraines ou un mal-être chronique non expliqué ». Une liste qui n’est pas exhaustive et s’adapte à chaque individu selon son histoire et sa morphologie.
En conclusion : « Il n’y a pas d’âge pour consulter. Le plus tôt possible est le mieux afin d’éviter l’accumulation des adaptations secondaires », terminent les professionnels.
Un peu d’histoire…
Comment le syndrome de KiSS a-t-il été reconnu en France ?
Considéré comme le découvreur du « syndrome de KiSS », le Dr Heiner Biedermann, docteur en thérapie manuelle et chirurgien à Cologne a traité – en plus de 25 ans – plus de 30 000 nourrissons et enfants en médecine manuelle. D’après lui, 5 % des nourrissons pourraient être concernés.
En France : C’est en 2010 que Soizic Carron de la Carrière, étudiante en ostéopathie, est confrontée à un cas de syndrome de KiSS au cours d’un stage. Après maintes recherches et une réussite de l’application du protocole KiSS-KiDD sur cet enfant, elle fait le sujet de son mémoire, puis crée un centre de consultation dédié à cette symptomatologie. Plus de 2 000 enfants y ont déjà été pris en charge.
A propos du Centre de Consultation KiSS Paris…
Implanté au cœur de Paris, ce centre, qui a débuté son activité en 2010, regroupe 2 ostéopathes D.O référents, 3 médecins-ostéopathes et 3 ostéopathes D.O assistants formés à l’approche ostéopathique des enfants KiSS-KiDD.
Pour plus d’information, vous pouvez consulter le site du Centre de Consultation KiSS Paris : www.syndromedekiss.com
Merci au journal Parents.fr pour cet article sur le syndrome de KiSS – KiDD.